CONSCIENCE ANIMALE
ET PRATIQUES ENVERS
LES ANIMAUX

ECCE #1

Espace de Collaboration et de
Co-production Éphémère

Coordination de recherche : Philippe Devienne
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Coordination de recherche : Philippe Devienne​

Nous nous trouvons actuellement dans un véritable débat de société dans lequel les animaux sont à la fois des biens en propriété, des compagnons de vie, des outils de production, du matériel de recherche, des agents de biodiversité mais en même temps inscrits dans le Code Civil en tant qu’êtres sensibles.

La prise en compte du concept de conscience animale impacte potentiellement toutes les sphères des pratiques de l’homme envers les animaux : les actes de la médecine vétérinaire, l’adoption d’animaux de compagnie, l’élevage et les abattages, la consommation et l’utilisation de produits animaux, la chasse et la conservation d’espèces sauvages entre autres.

L’existence d’une conscience chez les animaux est un argument tenu pour puissant par les philosophes qui revendiquent une éthique animale : une capacité à souffrir, certes, mais aussi une capacité à avoir certaines formes de conscience, à avoir des désirs, des préférences, des buts, à avoir des relations sociales, à avoir une vie conative, etc. Enfin, cette réflexion sur la conscience animale ouvre une fenêtre évolutionniste passionnante sur la conscience humaine.

Cependant, les avis sur l’existence d’une conscience animale sont partagés. Cette conscience animale nous apparaît souvent comme un mystère ou une énigme. Certains de nos contemporains disent : 1) qu’il est probable que les animaux les plus évolués aient une conscience, 2) que les animaux sont conscients comme nous, probablement à un moindre niveau.
L’attitude des scientifiques est aux mieux réservée : certains supposent l’existence de cette conscience, d’autres affirment que nous ne pouvons pas le savoir faute de méthode ou de technique, que nous manquons de critères de connaissance pour le savoir, voire qu’ils n’ont pas de conscience du tout (Descartes serait sans doute passé par là). Ces déclarations d’éminents scientifiques laissent à penser à travers ces questions qu’il y a quelque chose de mystérieux, que nous ne pouvons pas connaître…

Prométéa propose dans cet ECCE de dégager des éléments de confusion conceptuelle à propos de la conscience et de la conscience de soi chez l’animal, et de revisiter à nouveaux frais les discours sceptiques alimentant les concepts biologiques et médicaux, notamment en neurosciences, et en philosophie. L’objectif de la recherche sera de projeter les conséquences des confusions conceptuelles, mises à jour, sur les pratiques de l’homme envers les animaux.

Ce travail nécessitera une approche philosophique, comportementaliste, des sciences neuronales et zoologiques, ainsi qu’une approche vétérinaire.

La méthodologie finale sera discutée et décidée par les membres de l’ECCE.

Le coordinateur de recherche de cet ECCE Prométéa est Philippe Devienne. Philippe est Docteur Vétérinaire de l’ENVA et docteur en Philosophie de Paris-Sorbonne, il possède également un DEA de Biomathématiques. Il a exercé très longtemps en tant que praticien vétérinaire. Il est passionné par la philosophie analytique et la philosophie du langage ordinaire, en écho avec la philosophie de la médecine vétérinaire et du soin aux animaux.

Afin de maintenir un travail de recherche de type collaboratif, le nombre de collaborateurs est limité à 15.

Le groupe de travail dispose d’un espace web de travail dédié qui offre les fonctionnalités de salle de réunion accessible à tous moments, d’enregistrement vidéo, d’un chat, de ressources spécifiques sur l’AS, d’un calendrier propre et d’un espace de co-production.

Le groupe définira son propre rythme de travail.

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