“ONE HEALTH”
ET LES PRATIQUES MÉDICALES VÉTÉRINAIRES
ECCE #3
Coordination de recherche : Xavier Fargetton, Philippe Devienne
Formulaire d'inscription
L’interdépendance de la santé des hommes, des animaux et des écosystèmes est reconnue depuis l’antiquité. Mais au tournant du vingt-et-unième siècle, les agences onusiennes, la FAO, la OMS et la OIE (aujourd’hui OMSA), prenant en compte l’augmentation des pressions à l’interface entre les hommes, les animaux et leurs écosystèmes sous l’effet de facteurs anthropiques, décident d’établir une biopolitique globale, appelée « ONE HEALTH » (« UNE SEULE SANTE »), qui promeut une approche intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, animale et environnementale aux échelles locales, nationales et planétaire.
Dans sa dimension opérante de fomenter un travail transdisciplinaire autour de la santé, « ONE HEALTH » ne souffre pas de critique puisqu’il s’appuie sur un concept, « la santé », présenté comme universaliste.
Or l’examen du concept de « santé » n’a pas de dimension absolue. Au contraire, l’usage de ce concept appliqué en biopolitique en révèle toute la relativité. Sa mise en place est ambiguë et génère des conflits éthiques insolubles pour les acteurs en charge de son implémentation, et spécialement pour les acteurs de la médecine vétérinaire. De plus, en instrumentant de fait les animaux comme des agents au service de la santé humaine, le concept « ONE HEALTH » rend difficile toute révision critique du paradigme qui consiste à considérer les animaux comme des « biens » communs aux humains dont il convient de prendre soin sans nécessairement tenir en compte leurs capacités à des existences propres.
Prométéa propose dans cet ECCE de décrypter les complexités des interdépendances des hommes, des animaux et des écosystèmes en matière de santé(s). Les objectifs seront de dégager un ensemble de pratiques médicales vétérinaires cohérentes et éthiquement acceptables, à l’aune des intentions de « ONE HEALTH » et d’explorer de nouvelles formes possibles de coexistence entre humains et animaux prenant en compte la capacité de ces derniers à des existences propres.
La méthodologie finale sera discutée et décidée par les membres de l’ECCE en tenant en compte les points suivants :
1. Le corpus des analyses critiques du concept « ONE HEALTH » déjà développées sera examiné, notamment celles portant sur les promesses que l’impératif du concept propose à la médecine vétérinaire et qui ne peuvent être tenues, au point de n’avoir plus rien à voir avec la « santé » mais de promouvoir, telle une Trade Mark, une forme de communication ne gardant que le mot vide de sens. Pour exemples entre autres : a) la similarité des besoins de santé des hommes et des animaux. b) l’interdépendance et la coexistence possible sans friction des pratiques médicales. c) la possibilité pour les traitements des humains et des animaux de suivre la même logique et les mêmes procédures dans différents contextes. d) la réduction, voire la résolution des antagonismes entre les hommes et les animaux en matière de santé. e) la diminution des tensions éthiques que pose l’exercice de la médecine vétérinaire. f) Le respect des animaux acteurs de la recherche sur l’écosystème « ONE HEALTH ».
2. Une approche conceptuelle permettra d’identifier les différents champs lexicaux de « la santé », de « la maladie », de « la normalité », de « la pathologie » et les difficultés rencontrées dans l’usage de ces concepts dans l’approche médicale. Une comparaison entre les concepts de ces termes en langue française et en langue anglaise sera la bienvenue.
3. Des études de cas permettront de croiser les pratiques médicales vétérinaires interdépendantes de la médecine humaine avec les concepts analysés et de dégager des pistes d’amélioration. Les pratiques envers les animaux de compagnie, les animaux domestiques de production et les animaux sauvages seront inclues dans ces études de cas.
4. Des solutions pragmatiques pour améliorer la coexistence des conditions humaines et animales seront explorées dans le sens d’une éthique du care et d’une éthique des capabilités où le soin est à apporter aux vulnérables, qu’ils soient humains, animaux, ou environnementaux.
La coordination de cette recherche Prométéa est assurée conjointement par Xavier Fargetton et Philippe Devienne. Xavier est Docteur Vétérinaire de l’ENVL et Docteur en Toxicologie de l’Université Lyon I. Il a contribué à différents centres de recherches publiques et privés en France, aux Etats-Unis, en Belgique, en Ecosse, en Algérie et en Colombie. Philippe est Docteur Vétérinaire de l’ENVA et docteur en Philosophie de Paris-Sorbonne, il possède également un DEA de Biomathématiques. Il a exercé très longtemps en tant que praticien vétérinaire. Il est passionné par la philosophie analytique et la philosophie du langage ordinaire, en écho avec la philosophie de la médecine vétérinaire et du soin aux animaux.
Afin de maintenir un travail de recherche de type collaboratif, le nombre de collaborateurs est limité à 15.
Le groupe de travail dispose d’un espace web de travail dédié qui offre les fonctionnalités de salle de réunion accessible à tous moments, d’enregistrement vidéo, d’un chat, de ressources spécifiques sur l’AS, d’un calendrier propre et d’un espace de co-production.
Le groupe définira son propre rythme de travail.
Coordination de recherche : Xavier Fargetton, Philippe Devienne
L’interdépendance de la santé des hommes, des animaux et des écosystèmes est reconnue depuis l’antiquité. Mais au tournant du vingt-et-unième siècle, les agences onusiennes, la FAO, la OMS et la OIE (aujourd’hui OMSA), prenant en compte l’augmentation des pressions à l’interface entre les hommes, les animaux et leurs écosystèmes sous l’effet de facteurs anthropiques, décident d’établir une biopolitique globale, appelée « ONE HEALTH » (« UNE SEULE SANTE »), qui promeut une approche intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, animale et environnementale aux échelles locales, nationales et planétaire.
Dans sa dimension opérante de fomenter un travail transdisciplinaire autour de la santé, « ONE HEALTH » ne souffre pas de critique puisqu’il s’appuie sur un concept, « la santé », présenté comme universaliste.
Or l’examen du concept de « santé » n’a pas de dimension absolue. Au contraire, l’usage de ce concept appliqué en biopolitique en révèle toute la relativité. Sa mise en place est ambiguë et génère des conflits éthiques insolubles pour les acteurs en charge de son implémentation, et spécialement pour les acteurs de la médecine vétérinaire. De plus, en instrumentant de fait les animaux comme des agents au service de la santé humaine, le concept « ONE HEALTH » rend difficile toute révision critique du paradigme qui consiste à considérer les animaux comme des « biens » communs aux humains dont il convient de prendre soin sans nécessairement tenir en compte leurs capacités à des existences propres.
Prométéa propose dans cet ECCE de décrypter les complexités des interdépendances des hommes, des animaux et des écosystèmes en matière de santé(s). Les objectifs seront de dégager un ensemble de pratiques médicales vétérinaires cohérentes et éthiquement acceptables, à l’aune des intentions de « ONE HEALTH » et d’explorer de nouvelles formes possibles de coexistence entre humains et animaux prenant en compte la capacité de ces derniers à des existences propres.
La méthodologie finale sera discutée et décidée par les membres de l’ECCE en tenant en compte les points suivants :
Le corpus des analyses critiques du concept « ONE HEALTH » déjà développées sera examiné, notamment celles portant sur les promesses que l’impératif du concept propose à la médecine vétérinaire et qui ne peuvent être tenues, au point de n’avoir plus rien à voir avec la « santé » mais de promouvoir, telle une Trade Mark, une forme de communication ne gardant que le mot vide de sens. Pour exemples entre autres : a) la similarité des besoins de santé des hommes et des animaux. b) l’interdépendance et la coexistence possible sans friction des pratiques médicales. c) la possibilité pour les traitements des humains et des animaux de suivre la même logique et les mêmes procédures dans différents contextes. d) la réduction, voire la résolution des antagonismes entre les hommes et les animaux en matière de santé. e) la diminution des tensions éthiques que pose l’exercice de la médecine vétérinaire. f) Le respect des animaux acteurs de la recherche sur l’écosystème « ONE HEALTH ».
Une approche conceptuelle permettra d’identifier les différents champs lexicaux de « la santé », de « la maladie », de « la normalité », de « la pathologie » et les difficultés rencontrées dans l’usage de ces concepts dans l’approche médicale. Une comparaison entre les concepts de ces termes en langue française et en langue anglaise sera la bienvenue.
Des études de cas permettront de croiser les pratiques médicales vétérinaires interdépendantes de la médecine humaine avec les concepts analysés et de dégager des pistes d’amélioration. Les pratiques envers les animaux de compagnie, les animaux domestiques de production et les animaux sauvages seront inclues dans ces études de cas.
Des solutions pragmatiques pour améliorer la coexistence des conditions humaines et animales seront explorées dans le sens d’une éthique du care et d’une éthique des capabilités où le soin est à apporter aux vulnérables, qu’ils soient humains, animaux, ou environnementaux.
La coordination de cette recherche Prométéa est assurée conjointement par Xavier Fargetton et Philippe Devienne. Xavier est Docteur Vétérinaire de l’ENVL et Docteur en Toxicologie de l’Université Lyon I. Il a contribué à différents centres de recherches publiques et privés en France, aux Etats-Unis, en Belgique, en Ecosse, en Algérie et en Colombie. Philippe est Docteur Vétérinaire de l’ENVA et docteur en Philosophie de Paris-Sorbonne, il possède également un DEA de Biomathématiques. Il a exercé très longtemps en tant que praticien vétérinaire. Il est passionné par la philosophie analytique et la philosophie du langage ordinaire, en écho avec la philosophie de la médecine vétérinaire et du soin aux animaux.
Afin de maintenir un travail de recherche de type collaboratif, le nombre de collaborateurs est limité à 15.
Le groupe de travail dispose d’un espace web de travail dédié qui offre les fonctionnalités de salle de réunion accessible à tous moments, d’enregistrement vidéo, d’un chat, de ressources spécifiques sur l’AS, d’un calendrier propre et d’un espace de co-production.
Le groupe définira son propre rythme de travail.
L’interdépendance de la santé des hommes, des animaux et des écosystèmes est reconnue depuis l’antiquité. Mais au tournant du vingt-et-unième siècle, les agences onusiennes, la FAO, la OMS et la OIE (aujourd’hui OMSA), prenant en compte l’augmentation des pressions à l’interface entre les hommes, les animaux et leurs écosystèmes sous l’effet de facteurs anthropiques, décident d’établir une biopolitique globale, appelée « ONE HEALTH » (« UNE SEULE SANTE »), qui promeut une approche intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, animale et environnementale aux échelles locales, nationales et planétaire.
Dans sa dimension opérante de fomenter un travail transdisciplinaire autour de la santé, « ONE HEALTH » ne souffre pas de critique puisqu’il s’appuie sur un concept, « la santé », présenté comme universaliste.
Or l’examen du concept de « santé » n’a pas de dimension absolue. Au contraire, l’usage de ce concept appliqué en biopolitique en révèle toute la relativité. Sa mise en place est ambiguë et génère des conflits éthiques insolubles pour les acteurs en charge de son implémentation, et spécialement pour les acteurs de la médecine vétérinaire. De plus, en instrumentant de fait les animaux comme des agents au service de la santé humaine, le concept « ONE HEALTH » rend difficile toute révision critique du paradigme qui consiste à considérer les animaux comme des « biens » communs aux humains dont il convient de prendre soin sans nécessairement tenir en compte leurs capacités à des existences propres.
Prométéa propose dans cet ECCE de décrypter les complexités des interdépendances des hommes, des animaux et des écosystèmes en matière de santé(s). Les objectifs seront de dégager un ensemble de pratiques médicales vétérinaires cohérentes et éthiquement acceptables, à l’aune des intentions de « ONE HEALTH » et d’explorer de nouvelles formes possibles de coexistence entre humains et animaux prenant en compte la capacité de ces derniers à des existences propres.
La méthodologie finale sera discutée et décidée par les membres de l’ECCE en tenant en compte les points suivants :
Le corpus des analyses critiques du concept « ONE HEALTH » déjà développées sera examiné, notamment celles portant sur les promesses que l’impératif du concept propose à la médecine vétérinaire et qui ne peuvent être tenues, au point de n’avoir plus rien à voir avec la « santé » mais de promouvoir, telle une Trade Mark, une forme de communication ne gardant que le mot vide de sens. Pour exemples entre autres : a) la similarité des besoins de santé des hommes et des animaux. b) l’interdépendance et la coexistence possible sans friction des pratiques médicales. c) la possibilité pour les traitements des humains et des animaux de suivre la même logique et les mêmes procédures dans différents contextes. d) la réduction, voire la résolution des antagonismes entre les hommes et les animaux en matière de santé. e) la diminution des tensions éthiques que pose l’exercice de la médecine vétérinaire. f) Le respect des animaux acteurs de la recherche sur l’écosystème « ONE HEALTH ».
Une approche conceptuelle permettra d’identifier les différents champs lexicaux de « la santé », de « la maladie », de « la normalité », de « la pathologie » et les difficultés rencontrées dans l’usage de ces concepts dans l’approche médicale. Une comparaison entre les concepts de ces termes en langue française et en langue anglaise sera la bienvenue.
Des études de cas permettront de croiser les pratiques médicales vétérinaires interdépendantes de la médecine humaine avec les concepts analysés et de dégager des pistes d’amélioration. Les pratiques envers les animaux de compagnie, les animaux domestiques de production et les animaux sauvages seront inclues dans ces études de cas.
Des solutions pragmatiques pour améliorer la coexistence des conditions humaines et animales seront explorées dans le sens d’une éthique du care et d’une éthique des capabilités où le soin est à apporter aux vulnérables, qu’ils soient humains, animaux, ou environnementaux.
La coordination de cette recherche Prométéa est assurée conjointement par Xavier Fargetton et Philippe Devienne. Xavier est Docteur Vétérinaire de l’ENVL et Docteur en Toxicologie de l’Université Lyon I. Il a contribué à différents centres de recherches publiques et privés en France, aux Etats-Unis, en Belgique, en Ecosse, en Algérie et en Colombie. Philippe est Docteur Vétérinaire de l’ENVA et docteur en Philosophie de Paris-Sorbonne, il possède également un DEA de Biomathématiques. Il a exercé très longtemps en tant que praticien vétérinaire. Il est passionné par la philosophie analytique et la philosophie du langage ordinaire, en écho avec la philosophie de la médecine vétérinaire et du soin aux animaux.
Afin de maintenir un travail de recherche de type collaboratif, le nombre de collaborateurs est limité à 15.
Le groupe de travail dispose d’un espace web de travail dédié qui offre les fonctionnalités de salle de réunion accessible à tous moments, d’enregistrement vidéo, d’un chat, de ressources spécifiques sur l’AS, d’un calendrier propre et d’un espace de co-production.
Le groupe définira son propre rythme de travail.